Le monde judiciaire uni pour une même cause
Après les propos tenus par N. Sarkozy, suite à l'affaire qu'il convient désormais d'appeler "affaire Laëtitia", le monde judiciaire et policier fait front et s'unit dans une grève que d'aucuns juge unique par son ampleur.
Après les magistrats de Nantes, la grève des audiences atteint petit à petit tous les tribunaux, diverses assemblées générales s'organisant au fur et à mesure pour les mesures à prendre.
Il convient de souligner que certes, les magistrats ont été mis en cause, les conseillers d'insertion et de probation également, ainsi que les policiers, mais les Avocats ne peuvent laisser tenir des propos tels que ceux tenus par le Chef de l'Etat sans réagir.
Ainsi, a-t-on pu entendre, à diverses reprises, que l'individu arrêté était "présumé coupable", qu'il y avait eu des défaillances et que ces fautes ne resteraient pas impunies.
Sauf que depuis de nombreuses années maintenant, le monde judiciaire s'attache à dénoncer la multiplication des lois sécuritaires ou sur la récidive, à l'aune de chaque nouveau fait divers très largement médiatisé, tout en rappelant le manque de moyens financiers et humains.
Voici les propos tenus et qui ont entraîné cette réaction sans précédent : "Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute. Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés, c’est la règle."
Depuis, les réactions se sont multipliées : la LDH invoquant un "délinquant constitutionnel récidiviste" : à lire ici : http://www.20minutes.fr/article/665014/societe-affaire-laetitia-ldh-demande-mettre-fin-impunite-presidentielle-apres-propos-sarkozy; certains magistrats le qualifiant de multirécidiviste : à lire là : http://www.lepoint.fr/societe/attaque-un-magistrat-qualifie-sarkozy-de-multirecidiviste-07-02-2011-136333_23.php.
Tout ceci pour finalement aboutir à une grève des magistrats.
Il sera donc souligné ici, la position du CNB (Conseil national des barreaux):
Réaction du CNB aux déclarations du garde des Sceaux |
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Dans un communiqué du 4 février, le Conseil national des barreaux (CNB) estime que « l'État ne peut pas blâmer le fonctionnement d'une justice à laquelle il n'alloue pas les moyens humains et matériels indispensables à son fonctionnement ». |
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Source CNB, 4 févr. 2011, communiqué |